les comtes d'Albon
> Guigues
Ier
> Guigues
II
> Guigues
III
> Guigues
IV
- le
nom Dauphin
> Guigues
V
> Beatrix
d'Albon
la Maison de
Bourgogne
> André
Dauphin
> Guigues
VII
> Jean
Ier
la Maison de
La Tour
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Ier
- les
chevauchées
> Jean
II
-
Mont-Briton
> Guigues
VIII
- sa mort
> Humbert
II
le Dauphiné Royal
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Ier
> les
gouverneurs
> la
guerre
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II
vie quotidienne
> agriculture
> industrie
> commerce
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Humbert
II a vingt ans lorsqu'il succède à son frère. Le dernier Dauphin a été sévèrement
jugé par ses contemporains comme un incapable et un dépensier : il n'avait pas l'ardeur
guerrière de son frère et se rangeait plutôt dans le camp des pacifiques. Le prince des
clercs, qui nétait pas destiné à devenir Dauphin, succédait au prince des
chevaliers. Il avait passé sa jeunesse à la cour de Naples où il avait pris goût pour
le luxe et les plaisirs du "quattrocento" italien. Il entretenait une cour
fastueuse à Beauvoir en Royans qui, si elle préfigurait celles des princes italiens du
siècle suivant, n'était pas encore admise de ce côté des Alpes. A la différence de
ses prédécesseurs, Humbert ne mène plus cette vie itinérante d'un château delphinal
à l'autre et préfère rester à Beauvoir. Dès 1341, la visite des châteaux est
confiée à un délégué à l'inspection des oeuvres delphinales. Le Haut
Grésivaudan perd
l'habitude de voir son Dauphin tous les ans.
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Il avait
vidé les caisses de son Trésor pour organiser une vaine Croisade en Terre Sainte,
quarante ans après le départ des derniers chrétiens de Saint Jean d'Acre. Après la
perte de son fils unique André, Humbert abandonne vite l'espoir d'avoir une descendance
et projette dès 1337 de céder son héritage. Les difficultés financières
s'accumulant,
Humbert fait procéder à l'inventaire de ses biens en 1339 dans le but de vendre sa
principauté au Pape Benoit XII. C'est grâce à ces
enquêtes que la description
des
châteaux d'Avalon, Bellecombe, La Buissière, La Terrasse ou Le Touvet est parvenue jusqu'à nous. La transaction avec le Pape ayant
échoué, c'est finalement au Roi de France Philippe VI de Valois que le Dauphiné est
cédé en 1349. Pour sauver les apparences, la cession est appelée Transport. L'acte de
confirmation de cession est rédigé par le secrétaire particulier du Dauphin, Humbert
Pilat, natif de La Buissière et propriétaire d'une maison forte.
Humbert entre alors
dans l'ordre de St Dominique et aspire à devenir évêque de Paris, voire pape lorsqu'il
meurt à 43 ans en 1355. Pierre de Salvaing, seigneur du Boissieu, fut l'un des
conseillers de Humbert II qui décidèrent ce prince à préférer le Roi Philippe de
Valois aux autres princes voisins dans la résolution qu'il avait prise de se choisir un
successeur hors de sa famille. Aussi en fut-il récompensé par le roi qui l'autorisa à
ajouter à ses armes une bordure d'azur semée de fleurs de lys d'or. Pour
s'assurer que le Dauphiné, devenant fief du fils aîné du Roi de France, ne soit pas
assimilé à n'importe quel autre domaine du souverain, Humbert instaure un "Statut
Delphinal" qui exempte les Dauphinois de nombreuses taxes et impôts. La défense de
cette constitution particulière sera l'objet principal des discussions du parlement
provincial dans les siècles qui suivirent. |
Sceau d'Humbert II |
Il faut
rendre justice à ce dernier Dauphin tant décrié. Il fut le créateur des premières
institutions centrales dans le pays : dès 1337, il a un conseil delphinal dans lequel ne
siègent que des juristes. En 1340, sur le modèle napolitain et français, il crée une
chambre des comptes. La chancellerie aussi reçoit une organisation
rationnelle. Il crée
en 1339 l'université de Grenoble. Ses dettes nétaient ni plus, ni moins
importantes que celles de tous les princes de ce temps. Cest surtout
dautorité qu'il a manqué : il n'a pu imposer sa volonté aux
ecclésiastiques,
aux nobles ou aux communautés. Alors que cinquante ans de guerres n'ont pas suffit à
régler le conflit delphino-savoyard, le Roi de France obtient une paix solide dès 1355.
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