Andre Dauphin (1202-1236)

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Note: Cette page a été complétée le 15/08/2007

Appelé aussi Guigues VI par les historiens, André (auquel on ajoute couramment le surnom de Dauphin) hérite de sa mère son sens de la prudence et de la mesure. Il croit plus dans la diplomatie que dans la force brute pour agrandir son domaine, comme en 1220 quand il s’assure le contrôle de la Chartreuse en recevant l’hommage de Guillaume d'Entremont qui avait reconnu tenir en fief du dauphin les château et mandement d'Entremont contre la somme de cinq mille sols.

Cinq ans plus tard, c’est le mandement de La Buissière qui tombe entre ses mains. André Dauphin s'assure ainsi un contrôle direct de la frontière delphino-savoyarde sur la rive droite de l'Isère. Il en fera de même cinq ans plus tard sur la rive gauche en prenant le contrôle du mandement d'Avalon. Cette politique de contrôle de la frontière delphino-savoyarde est accrue par une véritable guerre commerciale avec son voisin du nord, empêchant par exemple la livraison de grain entre le Dauphiné et la Savoie sans l'autorisation de ses alliés piémontais. Il mène une habile politique d'expansion territoriale en épousant en 1202 la petite fille du comte de Forcalquier qui lui apporte en dot les comtés de Gap et d'Embrun. Le Dauphin dut faire usage de la force pour faire respecter sa suzeraineté sur ces territoires méridionaux contre les visées du comte de Provence, de l'Episcopat ou des communautés locales. Il doit secourir le comte de Forcalquier en 1204 avec son ost dans laquelle on compte de nombreux nobles du Grésivaudan comme Guigues de Bellecombe qui habite La Buissière. 

Sceau d'André Dauphin

Sceau d'André Dauphin

L'oeuvre principale laissée par cet homme pieux est la collégiale St André de Grenoble en face de l'actuel palais de justice. Ce souverain avisé sera le premier à accorder des chartes de franchises aux communautés urbaines, comme Grenoble en 1226.

Le fils d'André-Dauphin est encore mineur quand son père meurt. Le testament d’André est caractéristique de la piété de l’époque. Ainsi, il lègue une somme de 30 000 sols Viennois à quinze chevaliers qui devront prendre la croix et rejoindre la Croisade. La régence est alors assurée par sa mère Béatrix de Montferrat, mais de fait, c’est Obert Auruce, le fidèle maréchal d’André, qui gouverne. Ce personnage possède de nombreuses propriétés dans la région de Vizille, la Matheysine, le Piémont italien ainsi qu’à Montbonnot.

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