La bâtie de Mont-Briton - 1312

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Note: Cette page a été complétée le 15/08/2007

Chronique de la guerre ordinaire (suite)

L’année de son accession au pouvoir, le Dauphin Jean se fait remettre par Rollet d'Entremont son château d'Entremont. En représailles, Amédée V fait le siège du château et prend la forteresse quelques jours plus tard. La garnison, composée de gens du Dauphin et de gens du comte de Genève dépassait alors 350 hommes. L'armée savoyarde était très forte et le siège dura longtemps, sans que personne ne pût entrer ou sortir de la place. Accablés par les multiples assauts qui leur étaient livrés et les projectiles que lançaient les engins de guerre, sans espoir d'être secourus par leurs seigneurs et ayant consommé tous leurs vivres, les défenseurs du château périrent pour la plupart et les autres se rendirent à la merci du vainqueur.

 

Sceau d'Aymar de Poitiers
Chevalier dauphinois du premier quart du XIVe siècle (Aymar IV de Poitiers, Comte de Valentinois)

En 1312, des hommes d'armes venus de Montmélian et La Rochette dévastent les mandements d'Avalon, Allevard, Bellecombe et La Buissière. Les chroniqueurs du temps nous signalent que les attaquants n'ont pas seulement détruit les récoltes et enlevé les bestiaux comme de coutume mais qu'ils sont allés jusqu'à couper les arbres et arracher la vigne. Le château nouvellement construit de Mont-Briton fait l'objet d'une lutte acharnée : les trente hommes d'armes du bailli de Savoie y restent vingt-huit jours ; deux cavaliers armés amenés le mardi par Pierre de La Balme, châtelain de La Rochette, y restent vingt-sept jours. Après une courte accalmie, une vingtaine d'hommes d'armes reviennent de Montmélian pour protéger les terrassiers, maçons et charpentiers qui crééent des fossés, batissent des murailles dominées par des tours de bois bien défendues et munies d'engins à longue portée. La construction de la bâtie savoyarde dura trente jours pour quarante hommes.

Le 13 mars de l’année suivante, la première bâtie de Mont-Briton est assiégée et détruite par les machines de jet dauphinoises établies en face. En représailles, Guillaume de Verdun, châtelain de Pont de Beauvoisin, organise une chevauchée contre Avalon avec cent quarante-neuf cavaliers. Le château, mal fortifié, est pris et pillé ainsi que toutes les maisons fortes du bourg. Le vivier voisin qui servait de rempart du côté sud avait été préalablement détruit et le prieuré, où il y avait trois moines, saccagé. Les Dauphinois, revenus de leur surprise, repoussèrent les pillards et se laissèrent entraîner eux aussi à de déplorables excés : croyant à tort que les frères de Tamié et leurs serviteurs avaient pris part au sac du château d'Avalon, ils s'emparent de leur bétail, de leurs instruments d'agriculture et commettent de grands dégats dans leurs propriétés dont celle du bois de Servette, à cheval sur les mandements de La Buissière et de Bellecombe. Le 13 mai, une deuxième bâtie est élevée à Laissaud. Trente cinq hommes travaillèrent aux nouveaux fossés, creusés au-delà des autres fossés, pendant près d'un mois. Dix autres terrassiers restèrent trente-neuf jours dans les fossés de la première bâtie qu'il fallait réparer.

 

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