les comtes d'Albon
> Guigues
Ier
> Guigues
II
> Guigues
III
> Guigues
IV
- le
nom Dauphin
> Guigues
V
> Beatrix
d'Albon
la Maison de
Bourgogne
> André
Dauphin
> Guigues
VII
> Jean
Ier
la Maison de
La Tour
> Humbert
Ier
- les
chevauchées
> Jean
II
-
Mont-Briton
> Guigues
VIII
- sa mort
> Humbert
II
le Dauphiné Royal
> Charles
Ier
> les
gouverneurs
> la
guerre
> Louis
II
vie quotidienne
> agriculture
> industrie
> commerce
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Note: cette évocation ne concerne que le
mandement de La Buissière. Un élargissement au commerce dans
l'ensemble de la vallée est à l'étude.
L'activité économique du mandement de La Buissière donne lieu à un commerce actif. Il
s'effondre à la fin du Moyen Age pour ne plus jamais retrouver son
essor des XIIème et XIVème siècles. Le centre commercial du
mandement est La Buissière.
Les juifs et les lombards
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Avant le XIIIème siècle, il n'y a pas de grande activité
commerciale, même à l'intérieur des cités épiscopales. Les prêts
d'argent sont peu fréquents et le plus souvent sur gages (contrats
d'engagement sur des vignes qui sont louées de trois à vingt ans
et qui changent de propriétaires si la somme n'est pas remboursée).
Parmi les bénéficiaires de la franchise, une place doit être
faite aux juifs et lombards qui tiennent des comptoirs de change et prêtent
de l'argent. Les juifs affluent en Dauphiné après leur
expulsion de France en 1306. Ils sont signalés à Goncelin. Les
lombards sont plus nombreux et ont joué un rôle plus important que
les juifs.
Bourgeois et marchands
Dès la fin du XIIIème siècle, les Dauphins se rendent compte
que l'essor commercial (et de là, les différentes taxes) est
favorisé par le passage des voyageurs. C'est pourquoi ils les
prennent sous leur protection et leur concèdent une partie des
privilèges accordés aux bourgeois, voire même des privilèges spéciaux.
Parmi les marchands, nombreux sont ceux qui se fixent dans une
communauté, où on les voit figurer dans le rôle du cens et
souvent occuper dans le corps des bourgeois un rôle prépondérant.
Ces nouveaux venus jouissent de toutes les prérogatives de la
franchise mais encore ils conservent, pour la liberté de leurs
affaires, les privilèges spéciaux qu'ils avaient avant d'entrer
dans la communauté. (la charte de La Buissière de 1325 concède
aux habitants l'exemption des taxes de consommations locales dans
toutes les autres communautés du Dauphiné, preuve que la charte
s'adresse à une communauté composée en partie de marchands.
L'essor commercial se traduit tardivement (fin du XIIIème siècle)
en Dauphiné, favorisé par la sécurité que les Dauphins de la
Troisième Race peuvent garantir sur leur domaine. Ces princes en
font bénéficier les habitants de leurs communautés. Ils leurs
assurent la liberté de circuler et de commercer et instituent à
leur profit des taxes sur la vente et un droit plus favorable aux
transactions. Les bourgeois ne provoquent pas ces nouvelles
relations commerciales car trop récemment affranchis; à la différence
des marchands des grandes villes de Flandres ou d'Italie. Ces
revenus permettront aux Dauphins de se décharger sur les communautés
des nouveaux travaux de défense et de voirie nécessaires pour la
sécurité des marchés et des routes.
Le marché
Le marché hebdomadaire se tenait le mardi. C'était un grand
jour pour le mandement : L'office de crieur public est attesté en
1398 : Il met aux enchères les jours de marché les fermes et
ventes publiques. Le crieur public criait l'encan en présence du châtelain
ou d'autres grands personnages : en 1345, Jean Pilati, de La Buissière,
achète à l'encan du marché une maison et une terre. La population
se rassemblait dans le bourg pour les achats et les ventes, pour
causer affaire en buvant des setiers. Par contre, il n'y avait pas
de foire dans le mandement.
On y vendait toutes les denrées produites dans le mandement. Les
colporteurs et les marchands étrangers y étalaient en outre le
gibier, le poisson ou des produits manufacturés : assez peu d'étoffes
car les femmes devaient tisser chez elles le chanvre trié dans les
artifices; mais sans doute quelques objets des villes. Les marchands
étrangers devaient payer une redevance en espèce : la leyde. Les
commerçants du mandement tenaient à cet impôt qui les préservaient
de la concurrence. Ils n'acceptaient pas volontiers qu'un de ces étrangers
jouisse d'une exemption. Les commerçants de La Buissière ne
devaient rien au Dauphin. Le mistral devait simplement veiller à
l'exactitude des mesures et faire payer vingt sous d'amende aux
fraudeurs sur la vente du vin ou de l'huile; dix sous sur les autres
denrées.
Les bouchers
Cette corporation avait le monopole du commerce de la viande. Ils
étaient nombreux dans le mandement où l'élevage était une
ressource essentielle. Seule la contrebande (par jet de viande
accroché à une flèche tirée au dessus des murs du bourg)
permettait de faire entrer de la viande dans le bourg sans passer
par les bouchers. Les bouchers sont tenus de remettre au Mistral
les langues de boeuf et de vaches qu'ils tuaient. Ils ne devaient
vendre que de la viande saine, sans tromper les acheteurs sur sa
nature, sous peine d'une amende de 60 sous. Il leur était interdit
de s'associer à plus de deux, pour éviter les ententes susceptibles
d'entraîner une hausse des prix.
Les marchands
Les commerçants du mandement rayonnaient aux environs et parfois
fort loin (Romans). Les moyens de transport des marchandises étaient
les bêtes de bât, les chars tirés par des chevaux, des mulets ou
des boeufs. Malgré leurs franchises, ils devaient payer à La
Terrasse et La Tronche. |