Les premiers Guigues (996-1070)

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Les Guigues et la naissance du Dauphiné

On a longtemps soutenu que la lignée qui a engendré les premiers Dauphins était originaire de Vion dans le Vivarais et que la future principauté était née en 1029 d’un partage de l’archevêque de Vienne. En fait, des études récentes (lire à ce sujet l’excellent article de Chantal Mazard dans l’ouvrage « Dauphiné France ») ont démontré le peu de crédibilité de ces deux faits. L’origine de la famille d’Albon  repose plus sur une habile politique de mariages bien dotés et de collusion avec des évêques membres de la famille pour usurper des biens d’église.

Les premiers Guigues sont connus par des textes de 996 dans lesquels leurs liens de parenté avec les évêques de Grenoble et Valence sont cités. Leurs possessions à cette époque sont vers Roussillon au sud de Vienne et à Vizille où ils possèdent un château, un village et une église. 

Tour D'Albon
Tour d'Albon

Ils reçoivent du roi Rodolphe III la moitié du château de Moras en Viennois en 1009. Sept ans plus tard, ils sont possessionnés à Moirans. Cette charte est la première dans laquelle la qualité de comte leur est associée. Par la suite, on les voit propriétaires en Champsaur (1027), Oisans (1035), Grésivaudan (vers 1050), Briançonnais (vers 1053) et en vallée d’Oulx (1070).

Guigues Ier Veteris (le Vieux) (1016 - 1070)

Né vers l’an 1000, l’histoire « officielle » de Georges de Manteyer en avait fait le premier Dauphin, même si ce nom n’apparaît qu’un siècle plus tard. Les nouvelles recherches n’en font désormais qu’un ambitieux qui étend son domaine entre Rhône et cols alpins : Dès 1016, il se fait appeler comte dans une charte concernant des biens qu’il possède à Moirans. Par la suite, on le découvre propriétaire en Champsaur (1027), en Oisans avec le titre de comte (1035), Grésivaudan (vers 1050), Briançonnais (vers 1053) et en vallée d’Oulx (1070). Dès 1035, la dignité comtale lui est toujours associée.

On ne sait pas comment les Guigues ont pris possession de ces terres, mais leur puissance naissante leur permet déjà d’imposer des membres de leur famille comme évêque, et donc de piller et d’aliéner les biens d’église à leur profit : l’oncle de Guigues est évêque de Grenoble et succède à Isarn. L’épiscopat passera ensuite à son cousin Mallen. Son frère est évêque de Valence et l’archevêché de Vienne, charge d’église la plus prestigieuse de la province, est aux mains d’un cousin par alliance !Tout au long du Xe siècle, c’est toujours le fils ainé, prénommé Humbert, qui est voué à devenir évêque ; le second fils, toujours prénommé Guigues, est lui destiné à hériter des biens laïcs. Mallen est sans doute celui qui a systématisé le transfert des biens d’église vers son cousin Guigues.

Les autres seigneurs laïcs ne semblent pas en mesure de s’opposer à la politique d’expansion de Guigues. La plupart se contentent d’édifier un petit château de bois sur une levée de terre, la motte, pour affirmer leur pouvoir sur les terres environnantes. Dans le Grésivaudan, les plus anciens châteaux connus comme Avalon ou Theys sont édifiés avant 1050.

A la fin de sa vie, Guigues se retire en Bourgogne à Cluny où il meurt en 1070.

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