Cet ouvrage, à la fois élément de fortification et bâtiment,
est situé sur le front de Grenoble. Ce front a toujours été
considéré comme le plus vulnérable, notamment à cause de
la douceur de la pente d’approche : rappelons-nous la
prise du fort par Lesdiguières en mars 1598, mais auparavant,
les projets d’Ercole Negro visant
à doter ce front d’un ouvrage à cornes, puis plus tard la
création des bas-forts, "…sorte de fausse-braie..."."L’idée
d’un cavalier, suggérée en 1791 par le général d’Arçon,
reprise, perfectionnée, est mise à exécution à partir de
1821". [R.
Bornecque]. La construction va durer six ans.
Le cavalier se compose de deux ailes. "Il est constitué
par une série de quatorze voûtes faites soit de pierres
taillées, soit de briquettes. Elles sont en plein-cintre
jusqu’au mur du rempart, puis en arc surbaissé dans l’épaisseur
de celui-ci ". [Granet
et Piccardi] "Les épais terrassements qui les
surplombent fournissent des emplacements de batterie
d’artillerie, placés assez haut pour bien surveiller tous
les abords du front. Ce masque procure en même temps une
protection au fort qui y gagne un bon défilement. Les
casemates sont ouvertes à la gorge - vers le fort -, mais murées
vers l’extérieur, percées seulement de meurtrières à
fusil pour la défense rapprochée. Le bas-fort subsiste et
garde son rôle initial. Avantage apprécié, ces espaces voûtés
fournissent des magasins, des casernements, des écuries et même
deux fours à pain". [R.
Bornecque]
A noter la qualité
remarquable des voûtes d’arêtes : "…Les arêtiers
sont taillés à la demande, selon une technique fort habile,
comme aux casemates - contemporaines - de la Bastille". [R.
Bornecque]
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