L'industrie au Moyen-Âge

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Note: cette évocation concerne principalement le mandement de La Buissière. Un élargissement à l'industrie dans l'ensemble de la vallée est à l'étude. 

A cette époque et malgré les progrès du commerce, le souci d'autarcie conduisait les habitants des mandements du Haut-Grésivaudan à exploiter en propre toutes les ressources disponibles, même minimes : quatre types d'activités industrielles ont été pratiquées au Moyen-Age dans le région: les moulins à céréales, le travail du chanvre, la métallurgie et les charbonnières. Toutes les eaux descendant de la Chartreuse faisaient tourner des moulins à blé, mais c'est sur ceux des mandements de La Buissière et de Bellecombe que se pressaient les artifices : moulins auxquels étaient annexés les pressoirs à huile, battoirs où l'on broyait le chanvre et l'écorce de chêne, scies et martinets.

La forge du chantier de Guédelon
(illustration de Jean Benoît Héron)

Les moulins

Le grand nombre de torrents descendant de la Chartreuse ou de Belledonne a permis très tôt l’installation d’une multitude de moulins aux usages très variés : leurs meules servent à moudre les céréales, mais aussi les noix et les graines de chanvre. On peut aussi les associer à des scies pour débiter des planches, ou à des soufflets pour griller le minerai de fer et forger des ustensiles et des armes. On les appelle dans ce dernier cas des martinets. Selon leur utilisation, ces artifices autre terme trouvé dans les textes anciens, sont nommés battoirs, gauchoirs ou paroirs. Outre les moulins à céréales et à huile, les battoirs à chanvre sont les plus nombreux : le chanvre est transporté de Saint-Ismier et de Montbonnot, qui sont spécialisés dans cette culture, vers les moulins du Haut-Grésivaudan construits le long des ruisseaux de Bresson, d’Alloix, du Furet ou du Cernon. Les martinets sont alimentés en minerai de fer depuis Allevard et Theys.

L'Isère est traversée sur des bacs comme celui de La Gâche ou de Sainte-Marie d'Alloix. Là encore, c'est l'exploitation de la force motrice des torrents et du bois utilisé comme combustible qui fournit l'opportunité à cette industrie. Ces installations périclitent à partir du XIVe siècle. Des canaux de dérivation sont creusés le long des torrents en amont des moulins pour amener l’eau à la verticale des roues à aubes et les entraîner. Sur la rive droite, les ruisseaux du Cernon, du Furet, du Rif Mort, d’Alloix et bien d’autres ont tous plusieurs artifices. Il en allait de même sur l’autre rive à la Chapelle du Bard, à Allevard, à Avalon, à Domène et dans de nombreux autres villages. On peut encore voir aujourd’hui le long du ruisseau du Cernon à Chapareillan les restes de ces moulins et de ces canaux entretenus au fil du temps jusqu’à une époque très récente. Ces moulins appartiennent souvent au dauphin qui en tire des revenus car tous les habitants des contrées environnantes sont tenus d'y apporter leur blé à moudre, leur chanvre à broyer, leurs noix à presser, leurs draps à fouler. Au XIVe siècle, ce droit est couramment albergé à des petits nobles locaux moyennant une pension annuelle à verser au dauphin. Malheureusement, certains habitants passent outre à l’obligation au grand dam des albergataires qui se voient dans l’incapacité de payer la rente annuelle due au dauphin.

L'industrie du chanvre

Le chanvre était importé de St Ismier et de Montbonnot qui étaient spécialisés dans cette culture. Cette industrie s'était établie à cause de la force motrice des torrents, nombreux sur le mandement : Bresson, Alloix, Le Furet, Cernon. Ces installations, appelées artifices dans les textes anciens, périclitèrent à partir du XIVème siècle. De tous les artifices (moulins à blé et à huile mis à part), c'étaient vraiment les battoirs qui étaient les plus nombreux : Le travail du chanvre était la vieille industrie de la rive droite, liée à une des plus importantes productions du sol et profondément enracinée dans le passé. Elle devint aux XIVème et XVème siècles un des caractères originaux du pays.

La métallurgie

Le minerai de fer était importé d'Allevard et de Theys et traversait l'Isère sur des bacs comme celui de La Gâche ou de Ste Marie d'Alloix. Là-encore, c'est l'utilisation de la force motrice des torrents et du bois, servant de combustible, qui fournissait l'opportunité à cette industrie. Un seul martinet releva du Dauphin, établi sur le Cernon et albergé à Guigues Barral de 1342 à 1374. Ces installations tombèrent également en désuétude à la fin du XIVème siècle.

Au milieu du XIVème siècle (1358) , le Cernon faisait mouvoir une scie pour laquelle le châtelain recevait une vingtaine de planches par an, des battoirs, un moulin avec son pressoir à huile.

L'industrie du fer à la différence de celle du chanvre semblait une étrangère sur le mandement : bien que les martinets soient établis sur le Cernon à proximité des bois et des charbonnières, les ruisseaux avaient un débit peu important, le minerai n'existait pas sur place, l'impulsion venait du dehors, raisons qui expliquent que ces martinets aient eu de la peine à se maintenir.

Les charbonnières

Le charbonnage était interdit avant 1383. Il a débuté car la châtellenie manquait de revenus. Il était vendu à l'encan et adjugé au plus offrant. Cette industrie périclita avec la forêt de Servette.

 

 

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