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Note: Cette page a été complétée le
15/08/2007
Chronique de la guerre ordinaire
Une
nouvelle guerre éclate en 1299. Pour avoir une idée des conflits incessants qui se
déroulent à cette époque aux confins du Dauphiné et de la Savoie, l’ensemble des
chevauchées recensées dans les 10 premières années du XIVème siècle sont relatées
ci-dessous. Encore n’avons nous tenu compte que des conflits s'étant déroulé en
Grésivaudan : au cours de cette période, les mêmes chevauchées sont pratiquées en
Viennois et Faucigny. Et en sens inverse, Humbert ne s'est pas gêné pour ravager les
terres de son voisin !
Pour la
seule année 1302, la litanie des malheurs qui s’abattent sur le Dauphiné est
contenu dans une lettre du procureur du Dauphin au prince Charles, garant d’une
énième trêve entre les deux belligérants : Amédée de Miribel a saisi deux envoyés
du Dauphin et les a jetés sans corde dans une basse fosse dans laquelle il les a laissés
du 17 au 30 novembre 1301. A leur sortie, il les a fait mettre aux fers pendant cinquante-deux jours. Albertin de la Côte St André et le
bâtard de Maubec en armes ont dévasté
le mandement de St Geoirs. |
Chevalier dauphinois de la fin du XIIIe siècle (Perseval,
seigneur de Bruis. Notez l'utilisation inhabituelle du
javelot pour un chevalier) |
Les gens de La Rochette en ont fait autant dans le mandement
d'Avalon et le territoire d'Allevard. D'autres ont fait pour 1600 livres de dégâts sur
la terre d'Aynard de Clermont, allié du Dauphin. Quatre émissaires du Dauphin revenaient
de Turin où ils avaient été envoyés auprès du prince Charles, quand à
Suse le
châtelain et les bourgeois se précipitèrent sur eux, les dépouillèrent et les
insultèrent. Les hommes de Faverges en firent autant dans le mandement de Bocsozel à des
clercs du Dauphin et leur volèrent 1100 livres et plus qu'ils portaient à Lyon : cet
argent était destiné à payer les harnais et les dépenses des Dauphins Jean et Guy qui
se rendaient en Flandres, mandés par le roi de France pour venir à son aide. Les gens du
comte ont envahi à plusieurs reprise le mandement de Bellecombe et La Buissière ;
Amédée de Miribel en a fait autant à la Tour, Revel, St Geoirs et Beaufort. Humbert de
Bocsozel, seigneur de Chatonnay, s'est emparé du château de Maubec et y a fait périr
cent soixante vassaux du Dauphin, précipitant les uns du haut d'un rocher, faisant
décapiter ou pendre les autres.
| L’année suivante, en 1303, une bataille oppose entre Montmélian et Avalon
quatre-vingt quinze hommes à cheval du bailli de Savoie et les troupes du Dauphin.
Quelques jours après, le seigneur Richard de la Chambre attaque Avalon, force le bourg et
réussit à l'incendier. L'enceinte n'était composée alors que de palissades de bois et
ses maisons couvertes de chaume. Le futur Dauphin Jean et son frère Henri, évêque de
Metz se vengent moins d’un an plus tard en ravageant le bourg de Montmélian.
. L’année
suivante pendant une trêve, en 1305, le Dauphin tente de s'emparer des châteaux de
Beauregard et de Laissaud entre Avalon et Montmélian. |
Chevauchée savoyarde contre les moulins du Cernon à
Chapareillan (illustration de Florent Vincent pour l'ouvrage
"Le Grésivaudan au
Moyen Age") |
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Les chevauchées (1299-1305)
