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Note:
Cette page a été entièrement refondue le 01/09/2003
Les
Guigues et la naissance du Dauphiné
On a longtemps
soutenu que la lignée qui a engendré les premiers Dauphins
était originaire de Vion dans le Vivarais et que la future
principauté était née en 1029 d’un partage de l’archevêque
de Vienne. En fait, des études récentes (lire
à ce sujet l’excellent article de Chantal Mazard dans
l’ouvrage « Dauphiné
France ») ont démontré le peu de crédibilité de
ces deux faits. L’origine de la famille d’Albon
repose plus sur une habile politique de mariages bien
dotés et de collusion avec des évêques membres de la
famille pour usurper des biens d’église.
Les premiers
Guigues sont connus par des textes de 996 dans lesquels leurs
liens de parenté avec les évêques de Grenoble et Valence
sont cités. Leurs possessions à cette époque sont vers
Roussillon au sud de Vienne et à Vizille où ils possèdent
un château, un village et une église.
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Tour d'Albon |
Ils
reçoivent du roi Rodolphe III la moitié du château de Moras en
Viennois en 1009. Sept ans plus tard, ils sont possessionnés à
Moirans. Cette charte est la première dans laquelle la qualité de
comte leur est associée. Par la suite, on les voit propriétaires
en Champsaur (1027), Oisans (1035), Grésivaudan (vers 1050),
Briançonnais (vers 1053) et en vallée d’Oulx (1070).
Guigues
Ier Veteris (le Vieux) (1016 - 1070)
Né vers l’an 1000, l’histoire « officielle »
de Georges de Manteyer en avait fait le premier Dauphin, même si ce
nom n’apparaît qu’un siècle plus tard. Les nouvelles
recherches n’en font désormais qu’un ambitieux qui étend son
domaine entre Rhône et cols alpins : Dès 1016, il se fait
appeler comte dans une charte concernant des biens qu’il possède
à Moirans. Par la suite, on le découvre propriétaire en Champsaur
(1027), en Oisans avec le titre de comte (1035), Grésivaudan (vers
1050), Briançonnais (vers 1053) et en vallée d’Oulx (1070). Dès
1035, la dignité comtale lui est toujours associée.
On ne sait pas comment les Guigues ont pris
possession de ces terres, mais leur puissance naissante leur permet
déjà d’imposer des membres de leur famille comme évêque, et
donc de piller et d’aliéner les biens d’église à leur profit :
l’oncle de Guigues est évêque de Grenoble et succède à Isarn.
L’épiscopat passera ensuite à son cousin Mallen. Son frère est
évêque de Valence et l’archevêché de Vienne, charge d’église
la plus prestigieuse de la province, est aux mains d’un cousin par
alliance !Tout au long du Xe siècle, c’est
toujours le fils ainé, prénommé Humbert, qui est voué à devenir
évêque ; le second fils, toujours prénommé Guigues, est lui
destiné à hériter des biens laïcs. Mallen est sans doute celui
qui a systématisé le transfert des biens d’église vers son
cousin Guigues.
Les autres seigneurs laïcs ne semblent pas en
mesure de s’opposer à la politique d’expansion de Guigues. La
plupart se contentent d’édifier un petit château de bois sur une
levée de terre, la motte, pour affirmer leur pouvoir sur les terres
environnantes. Dans le Grésivaudan, les plus anciens châteaux
connus comme Avalon ou Theys sont édifiés avant 1050.
A la fin de sa vie, Guigues se retire en
Bourgogne à Cluny
où il
meurt en 1070.
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