guerres d'Italie
guerres de Religion
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Note: Cette page a été complétée le
28/03/2009
On ne
peut s'empêcher, quand on parle d'histoire locale, de mettre le mot renaissance entre
guillemets car si le XVIème siècle est l'époque du raffinement et de la "dolce
vita" sur les rives de la Loire pour quelques grands, le peuple vit lui une des
époques les plus sombres de l'histoire : misère, famines, épidémies, ravages et
pillages des troupes sur le chemin des Guerres d'Italie et enfin les terribles guerres
civiles qui, sous le prétexte de la religion, n'ont été en fait qu'une âpre lutte de
la noblesse pour la conquète du pouvoir.
En fait, dans la vallée du
Grésivaudan, la vraie renaissance est déjà révolue : elle remonte au XIIIe
siècle et à la première moitié du XIVe siècle, quand tout le
monde ou presque mange à sa faim et que, par voie de conséquence, la
population augmente sans cesse jusqu’à friser la surpopulation. L'épidémie
de peste de 1348 mettra un terme à cette période faste pour plusieurs
siècles.
Les
guerres d'Italie (1494-1559)
A partir de 1495, le Grésivaudan est utilisé comme point
de rassemblement des armées françaises avant le passage des
Alpes, ce qui occasionne bien des difficultés : les
mandements d'Allevard et la Buissière se plaignent des
grosses dépenses occasionnées par l'entretien des hommes
d’armes : réquisitions de vivres, de fourrage... |
Le Duc de Lesdiguières |
En prélude à la campagne
de Marignan en septembre 1514 par exemple, des brutalités et des
exactions sont commises par certains corps de troupes qui se
comportent comme de véritables brigands à la Buissière, le Touvet,
Crolles et Lumbin. Une armée en marche apporte également avec elle
des voleurs, des miséreux et des filles de joie et leur cortège de
maladies dont la peste, le typhus et le fameux mal napolitain. Et le
scénario catastrophe se répète tous les ans ou presque.
Les
guerres de Religion
Le mirage italien à peine dissipé, un autre
fléau s’abat sur les habitants de la région avec la guerre civile.
Ce terme semble préférable à celui de guerre de religion, car
l’appartenance religieuse n’était qu’un prétexte pour en découdre et
vider des querelles moins avouables. Curieusement, la plupart des
petits nobles du Grésivaudan se convertissent à la religion réformée,
non pas par conviction mais plus prosaïquement pour s’opposer à
l’autorité royale – donc catholique - toujours plus présente et
rognant les anciens privilèges.
Malgré les modifications apportées aux
châteaux de la vallée, leur structure était devenue inadaptée aux conditions de la
guerre de siège des XVème et XVIème siècles : leurs murs de quatorze mètres de
hauteur devenaient une cible facile pour des pièces d'artillerie placées dans la
vallée. Avalon, Bellecombe, La Buissière n'avaient plus d'importance stratégique ou
d'intérêt pour la défense du territoire français : En 1536, Maugiron, lieutenant
général en Dauphiné, faisait fortifier et armer le château fort de Montmélian qui
était devenu français. Il donne l'ordre d'enlever du château de La Buissière et de
transporter à Montmélian les trois meilleures pièces d'artillerie qui s'y trouvaient.
Pendant l'été 1562, le baron des Adrets,
chef des Huguenots du Dauphiné, envoie son lieutenant Alexandre de Cassard tenir le fort
de La Buissière. Il fallait alors défendre la frontière contre les catholiques qui
s'étaient repliés en Savoie après avoir perdu Grenoble. Six autres compagnies sont
postées à Chapareillan, Pontcharra et Allevard. Ce capitaine Cassard était bien sûr
natif de La Buissière et comme d'autres nobles tels Pierre de Salvaing, il avait
embrassé la cause protestante. Cassard tiendra le fort pendant deux mois et demi. A la
mi-septembre, profitant d'une des absences du baron, les catholiques commandés par le
seigneur de Vinay le chassent de La Buissière.
Craignant que ce fort ne serve de refuge à
des ennemis de l'intérieur, le lieutenant général Simiane de Gordes sur ordre du roi
Charles IX ordonne la démolition du château delphinal, à cause des troubles et de la
guerre civile qui désolaient la région. On suppose que Bellecombe a subi le même sort.
Les meilleures pierres de taille du château de La Buissière furent adjugées à Jean de Maniquet le 12
Août
1573 pour l'agrandissement de son château du Fayet. Vingt-cinq ans plus tard, un fort correspondant aux besoins
de défense de l'époque sera édifié à quelques kilomètres de là par les Savoyards :
Le Fort Saint Barthélémy, pris par Lesdiguières dès la fin des travaux et rebaptisé
Fort Barraux.
En 1591, Bellecombe est
dévasté par l'armée des Napolitains et des Espagnols. Cette même armée est défaite
en septembre à Pontcharra par Lesdiguières. Deux ans plus tard, Chapareillan est prise
par l'armée du Duc de Savoie. Bellecombe est à nouveau saccagé par l'armée savoyarde
en 1597, date de la construction du Fort Saint Barthelemy (futur Fort-Barraux) par
Charles-Emmanuel de Savoie.
Suite...
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