Le château vers 1488

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Il faudra attendre la fin du XVème siècle, en 1481 pour que de grands travaux de restauration du château et du mur du vingtain qui entourait le bourg soient entrepris. Il devenait impératif de modifier ses défenses pour tenir compte de la révolution militaire de ce siècle : les armes à feu. Les archères ont laissé la place à des emplacements pour couleuvrine . On peut encore aujourd'hui apercevoir deux de ces postes de tir sur le versant faisant face à la Chartreuse. Par ailleurs, l'urgence commandait d'édifier des tours rondes, sans angle mort pour la défense en remplacement des vieilles tours carrées effondrées.

1 - grand bellovard

2 - nouvelle tour ronde et emplacements à couleuvrine

3 - tour d'artillerie

4 - communs

5 - murs de soutènement


La principale évolution concerne les courtines qui sont maintenant appelées bellovard, vieux mot de français d'où découle le mot boulevard, signifiant belle vue. Les bellovards préfigurent les remparts du XVIème siècle avec leurs remblais de terre. Trois ensembles sont appelés bellovards : le bellovard neuf au sud dont le pourtour en arrondi est encore nettement visible aujourd'hui. L'ancienne cour d'honneur prend le nom de grand bellovard sans qu'on sache si ce mur, haut de seize mètres en 1339 a été abaissé ou non. Quant à l'ancienne chemise entourant la tour côté Savoie, elle est maintenant appelée bellovard bas de Savoie.

Deux murs seront construits pour éviter l'affaissement de la colline : L'un s'entourant autour du bellovard bas de Savoie, d'une longueur de sept toises et de huit pieds de haut. L'épaisseur du mur est fixée à trois pieds, le liant utilisé est de la chaux vive. Un deuxième mur de taille similaire, de 16 toises de long, prolonge le premier et soutient la courtine côté bourg. L'espace entre le mur et la courtine est comblé de terre pour former un talus qui recouvre le chemin nouveau.

La tour carrée de l'entrée a survécu aux nombreux réaménagements du château puisqu'elle était encore debout au XIXème siècle. La grande porte du donjon la traversait et possédait un pont levis en 1546.

A l'entrée, les défenses constituées d'un machicoulis au dessus de la porte ont été encore renforcées avec l'adjonction de deux batteries (vraisemblablement des trous de couleuvrine) sur les côtés et deux archères au dessus.

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