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 La Buissière


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L'inventaire de 1339

 

Le château de La Buissière, comme l'ensemble des forteresses delphinales, a fait l'objet d'une description détaillée en 1339 sur ordre du Dauphin Humbert II. Ce texte permet de se faire une idée assez précise de l'aspect du château à cette époque, en gardant quand même à l'esprit le but dans lequel cet inventaire a été effectué : il s'agissait pour le Dauphin couvert de dettes de procéder à l'estimation de son domaine pour pouvoir le vendre au Pape Benoit XII au meilleur prix.

 

L'inventaire de 1393

 

Sans parler de dépliant publicitaire, il faut voir dans cette description le côté face de la réalité. Pour le côté pile, lisez le rapport de l'inspecteur delphinal en 1393:

 

Le maître des oeuvres delphinales inspecta le château et le trouva en fort piteux état : En maints endroits, le mur de la grande enceinte était effondré, la tour de l'entrée était totalement détruite, le cellier entièrement démoli devait être reconstruit et son étage supérieur aménagé pour pouvoir recevoir et contenir les céréales du seigneur Dauphin car le château manquait de greniers. La grande salle avait également besoin d'être cimentée, le plancher était à refaire ainsi que la partie supérieure du poêle. La pièce avait besoin de peinture, enfin sa toiture était à refaire entièrement avec des essandolles. Tout laisse à penser que le château était inhabité et que le châtelain craignait d'engager des dépenses.

 

Les travaux de 1481-1488

 

A la fin du XVème siècle, de 1481 à 1488,  des grands travaux de restauration du château et du mur du vingtain qui entourait le bourg sont entrepris. Il devenait impératif de modifier ses défenses pour tenir compte de la révolution militaire de ce siècle : les armes à feu. Les archères ont laissé la place à des emplacements pour couleuvrine

 

On a conservé le texte de réception des travaux par l'inspecteur delphinal qui nous renseigne sur les modifications apportées au château. 

 

Les notes de l'Abbé Perrin

 

Cet abbé fut curé de La Buissière de 1905 à sa mort en 1948. Il a consacré ses temps libres à la traduction et au classement de tous les textes historiques traitant de La Buissière. Ces notes sont aujourd'hui conservées à la Bibliothèque Départementale de Grenoble.

 

Les travaux du Centre Archéologique

 

Outre la transcription du texte de 1339, le Centre nous a fourni une aide précieuse grâce à ses relevés sur le site.

 

 

Le plan cadastral du début du XIXe siècle

 

Il est surtout utile pour retrouver l'emplacement des vingtains du bourg. Il ne nous renseigne pas sur le château lui-même.

 

 

Les vestiges sur le site

 

Les pans de murs restants datent de la fin du XVe siècle. La courtine Est et des trous de couleuvrine au Sud et à l'Ouest (voir ci-contre) sont les seuls éléments encore reconnaissables de nos jours. Le bourg fortifié a laissé lui plus de vestiges.

 

 

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