Cette nouvelle
extension ajoutera deux cours aux extrémités du château, l'une côté
Savoie, l'autre
côté bourg. Ces deux constructions sont vraisemblablement contemporaines car les murs
sont de même épaisseur (sept pieds), soit presque le double de celle du donjon initial !
La courtine coté
Savoie est la plus curieuse : elle s'enroule autour de la tour et condamne de ce fait tout
accès au château du côté de l'ennemi. La défense de cette partie du château était
assez faible avec sa seule tour carrée, laissant des angles morts pour le tir depuis les
courtines à une époque où toutes les tours des nouveaux châteaux étaient
rondes.
Cette courtine est donc à interpréter comme un chemisage de la tour
carrée; la
transformant ainsi en simili-tour ronde plus adaptée aux besoins de la
défense. Par ailleurs, on peut supposer que la défense a été améliorée par le déblaiement de la
terre devant la courtine pour créer un talus isolant le château du reste de la
colline.
Bien que fortement arasée de nos jours, la pente restante semble trop forte pour être
totalement naturelle.
La courtine devant
le donjon, assimilable à une basse cour, défendait l'accès au donjon côté bourg et
évitait une prise trop facile du donjon en entrant directement par la tour
d'angle. Cette
partie étant moins exposée, la hauteur des murs (cinq toises) est inférieure à celle
de la chemise côté Savoie (sept toises). Il est surprenant de constater qu'à la fin du
XIIIème siècle, la tour soit encore de plan carré.
Enfin le mur de
soutènement de la grande tour date aussi probablement de cette époque : les différentes
constructions ont dû fragiliser le terrain et rendre indispensable la construction d'un
mur en contrebas pour retenir l'énorme masse de la tour.
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