La
châtellenie (ou mandement) de Montbonnot était la plus riche
du Grésivaudan au Moyen-Age.
Le mandement était limité à l'Est par
l'Isère et au Nord par le massif du St Eynard. Le ruisseau de
Craponoz à Bernin marquait la limite Nord avec le mandement
de Montfort. Au sud, les ruisseau du Cizerin à Corenc et
celui du Bachais à Meylan formaient la limite avec le
mandement de Montfleury. Le petit mandement de Bouquéron
formait presque une enclave au Sud ouest.
L'inventaire de 1339 cite 9 paroisses
dans le mandement:
Meylan comptait 122 feux (il faut compter
environ 5 habitants par feux);
St Maurice (aujourd'hui St Mury), 14 ;
Biviers, 95 ;
Montbonnot, 48 ;
St Martin, 52 ;
St ISmier; 160
,
St Nazaire, 13 ;
St Maurice de Cleymes, 21
et Bernin, 58.
L'attractivité du mandement est prouvée par le grand nombre
de nobles cités dans l'inventaire : 18 d'entre eux sont
propriétaires non-résidents, et 31 autres résidaient dans
le mandement.
Parmi les nombreuses demeures de ces
nobles, deux sortaient du lot par leur importance : la Bâtie
Meylan, située sur les contreforts du St Eynard au lieu-dit
Château Corbeau et la Bâtie Champrond,
située en dessous de St Nazaire sur une butte face à
l'Isère.
En 1339, les revenus du mandement
s'élèvent à 1500 florins, 1 sol; soit une somme importante
à comparer aux 800 florins de Cornillon, 600 de Montfleury,
300 de Bellecombe, 240 de Montfort ou 200 de Sassenage. Seul
Vizille avec 2000 florins de revenus est plus riche.
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