L'entrée du fort

 Fort-Barraux

les fortifications
la demi-lune
cavalier casematé
l'entrée
l'arsenal
les poudrières
la chapelle
 l'hotel du gouvern.
les casernes
    > caserne 28
    > caserne 17B
    > caserne 17C
le puits
    > la voûte
    > la cage à écureuil

L’accès au fort se faisait à l’origine à travers la demi-lune de Savoie. Dès le début du XVIIe siècle, il trouve un nouvel emplacement au flanc gauche du bastion du Roi (N°1), sans doute parce que l’ennemi est maintenant savoyard et qu’il est préférable de dissimuler l’entrée à sa vue.

Plus tard, nous apprenons par le plan de Hue de Langrune (1689) que l’on accède maintenant à la place par le centre du front de Barraux, entre deux demi-courtines. La nouvelle demi-lune, achevée par Camus, et qui résulte du détachement de l’ancien bastion N° 2, précède un bâtiment d’entrée qui sera réalisé par Vauban. Elle fait suite elle-même à une lunette. Deux passerelles de bois se succèdent, coupées de ponts-levis, la première reliant la rampe à la lunette, la seconde située entre la lunette et la demi-lune. De celle-ci part un pont dormant en pierre, qui a remplacé un pont de bois. Au XIXe siècle, des casemates pour fusiliers ont été construites sous ses arches, interdisant le passage. Il est interrompu juste avant l’entrée du fort par un troisième pont-levis, à bascule arrière. "… La partie arrière bascule dans une fosse, sous l’entrée, et le tablier vient s’appliquer contre la porte. (…) Il était dangereux pour ses utilisateurs et moisissait fréquemment dans la fosse.

A la porte, comme au porche de la chapelle, Vauban tient à souligner la majesté royale pour le visiteur qui pénètre dans le fort, mais il le fait avec mesure. D’ailleurs, en dehors du petit balcon de l’Hôtel du Gouverneur, qui est antérieur à ses interventions, on ne trouve guère dans le monument d’autres manifestations notables de cette volonté. En fait, la beauté de ce site militaire, et cette modestie est bien naturelle, réside plutôt dans l’harmonie de ses proportions et dans la sobriété de ses volumes que dans les effets décoratifs.

Derrière la première porte en bois, cloutée, d’une épaisseur impressionnante, on trouvait à quelque distance une herse faite de poutres verticales serrées et indépendantes (les "orgues"), qui pouvait être descendue d’une chambre haute en cas d’urgence. Si l’une de ces poutres était cassée par un "pétard", la brèche était immédiatement refermée par la réserve de longueur dont la poutre disposait dans la chambre haute. Le dernier obstacle, pour l’ennemi, était constitué par une seconde porte, aussi dissuasive que la première.

"Avant de déboucher sur la place, le couloir s’élargit en trois travées séparées par des piles et des arcades et flanquées de corps de garde" 

Le projet du bâtiment d’entrée est mis au point à partir de la première visite de Vauban, en 1692. La construction se fait ensuite de façon progressive : vers 1700, le rez-de-chaussée ; en 1707, l’étage. En 1709, on abaisse la rampe d’entrée, on la pave, ainsi que les vestibules des corps de garde. On place deux marches de pierre pour accéder à ceux-ci.. La même année, on aménage le pavillon des orgues. Celles-ci seront mises en service en 1711.

A l’étage, une communication est aménagée dans le corps central pour permettre une sortie immédiate vers les chemins de ronde des deux demi-courtines.

| châteaux
| fort-barraux
| repères historiques
| bibliographie
| nos archives

| l'atelier
| nouveau
| forums
| téléchargement
| contactez nous

| accueil


| imprimer cette page